Les coutumes d'époque au temps d'Emilie
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Vous êtes quelqu'un de passionnée de l'époque du 19e siècle. L'époque où vivait Emilie. Si vous vous voulez tout savoir sur ce sujet, lisez ceci !!!
La famille traditionnelle
Le père : Les pères avaient l’autorité sur toute la maison. Il est le chef de la famille. Ils décident ce que sa femme doit faire et son devoir est de nourrir sa famille convenablement. Aussi, c’est lui qui donnait l’accord du mariage de ses enfants. Le prétendant demandait la main au père de famille.
La mère : Elle avait un rôle important dans la maison familiale. Son rôle était de bien entretenir la maison et de s’occuper des enfants. Elle doit voir à ce que les hommes manquent de rien. Elle faisait l’éducation des filles et leur montraient comment devenir une bonne mère de famille.
Les enfants :
Les filles : Habituellement, elles restaient au côté de leur mère pour l’aider pour les tâches de la maison. Elles étaient plus instruites que leurs frères parce qu’elles allaient plus longtemps à l’école. Par contre, quand les filles sont rendu à l’adolescence il faut qu’elles restent à la maison pour apprendre comment être une bonne épouse.
Les garçons : Eux, ils travaillaient avec leur père sur la ferme. Ils étaient moins instruits que leur sœurs parce qu’ils aiment moins l’école et le père avaient besoins d’aide sur la terre. Les parents, surtout le père, espèraient avoir plusieurs garçons.
Enfants mariés au foyer : Quelquefois, c’est l’aîné de la famille. Il est l’héritier du père ou de la mère quand le père est décédé. Le choix de l'héritier principal est parfois très compliqué. Si les parents ne sont pas satisfaits du choix de l'épouse de leur fils aîné, ils peuvent faire un autre choix parmi les autres enfants. Les parents attendent d’avoir senti les premières atteintes de la vieillesse pour se décider à disposer de leurs biens. Comme le mariage des aînés est plus vite, lorsque les parents font le choix des héritiers, les aînés sont souvent mariés et établis. C'est pourquoi, l'héritier est souvent choisi parmi les derniers des garçons. Par contrat de mariage, le père prend des mesures pour que le bien de la famille. Mais le père s’arrange pour que l’héritage soit directement aux enfants et pas au étrangers. Donc si un des enfants mouraient avant leur épouse elle n’avait pas le droit d’avoir l’héritage. L'héritier ainsi choisi est avantagé : le père lui laisse la propriété du foyer et d'une étendue de terre suffisante pour nourrir la famille, ce qui constitue souvent la plus grande part du patrimoine. Mais les charges imposées à l'héritier sont lourdes. À toutes fins utiles, l'héritier remplace le père. Il doit pourvoir à la subsistance de ses vieux parents et de ceux des enfants qui ne s'établiront pas au-dehors. Aux enfants qui s'établissent au-dehors, l'héritier doit payer des droits. Les enfants hors du foyer reçoivent des subventions, lesquelles varient en importance suivant l'aisance des parents. Les familles de petites et moyennes conditions ne subventionnent que faiblement leurs enfants garçons ou filles. Même dans les familles de cultivateurs aisés, les filles ne reçoivent qu'une dot modeste. Par contre, pour les familles mieux nanties, on pourvoit plus libéralement ceux des garçons qui émigrent à l'extérieur. Chaque garçon est avantagé par le père dans la mesure des services qu'il a rendus à la communauté, ce qui n'est pas le cas pour les familles plus modestes. La coutume impose à l'héritier des obligations plus grandes que celles consignées par le notaire. Ainsi, il doit prendre soin de ses soeurs célibataires ou infirmes.
Célibataires au foyer : Souvent le père recommande à l’héritier de veiller sur les enfants pas encore mariés ou des tantes célibataires qui restent dans la maison. Toutefois, les garçons devront quitter le foyer dès qu'ils seront capables de se pourvoir. Ceux qui restent sur la ferme familiale seront tenus de travailler pour l'héritier suivant leurs forces et leur santé. On prenait soin des aînés demeurés sur la ferme familiale en évitant aux plus âgés des travaux trop pénibles. Les vieilles filles, comme on les appelait, se contentaient de peu et étaient honorées dans le milieu familial.
Le domaine familial
La propriété familiale : La ferme comportait une immense maison à deux étages pour la nombreuse famille. De plus, il y avait une laiterie, ainsi qu’un fournil pour la cuisson du pain et la mise en conserve des légumes à la fin de l'été qui pouvait servir occasionnellement de blanchisserie. Il y avait un jardin près de la maison et c’était seulement les femme qui s’en occupaient. Dans les hangars, on retrouvait une boutique pour les travaux de la ferme, une remise pour les voitures, l'étable-écurie et la grange. Il y avait également une porcherie et un poulailler.
La maîtresse d'école
La maîtresse d'école jouait un rôle important dans la collectivité québécoise. Aussi, elle était parfois vieille et usées par le temps. Elle comprenait une classe où les maîtresses donnaient leur enseignement avec une tribune à l'avant, un tableau noir, des livres et des pupitres usagés. Il fallait aussi que les élèves apportent leur propre chaises. Tout y était vieux et peu invitant. À côté de la classe, on retrouvait la chambre de la maîtresse. Généralement, cette dernière ne servait pas, les maîtresses préférant prendre pension chez l'habitant. Il y avait en outre le couvent du village tenu par des religieuses. Ce dernier recevait des pensionnaires et les élèves de la huitième et neuvième année (filles). L'école de rang dispensait l'enseignement de la première à la septième année. Ceux qui avaient le bonheur de terminer la septième étaient rares et c'étaient généralement des filles. Dans nos campagnes, on avait besoin d’une nombreuse main -d'oeuvre. Les garçons ne faisaient guère plus que la cinquième ou sixième année. D'ailleurs, au temps des semences comme au temps des récoltes, ils devaient laisser l'école pour aller travailler aux champs.
Les filles devaient aider leur mère à élever la famille qui souvent augmentait d'un enfant par année. Rapidement la mère devenait débordée, car en plus d'élever sa famille, elle devait travailler aux champs. Les maîtresses à l'époque étaient peu payées mais très appréciées. C'était une vocation. Elles devaient enseigner quelques fois à vingt-cinq élèves avec sept niveaux différents. C'était tout un exploit. À chaque année, il fallait soit renouveler le contrat de la maîtresse, soit en chercher une nouvelle. Cela donnait lieu à tout un marchandage. Souvent les paroisses les mieux nanties pouvaient se payer de meilleures maîtresses. Le salaire pouvait aller de 250 $ à 300 $ par année. En plus de son enseignement, elles devaient entretenir l'école et en hiver la chauffer au bois. C'était la misère.
La vie quotidienne dans un village québécois
En juin, la récolte des foins commençait. L'outillage pour faire les récoltes était très rudimentaire et n'avait pas évolué depuis près de cent ans. Ainsi, toute la famille devait être mobilisée. Il y avait la grande “charrette" où s'entassait le foin qu’ils récoltaient dans les champs. Avant cette opération finale, ils avaient déjà fauché le foin à l'aide d'une immense faux mécanique tirée par deux chevaux. Après le fourrage était ramassé à l'aide du râteau. Ce curieux instrument de plusieurs pieds de long tiré par un cheval permettait de récolter le foin en empilant çà et là des tas. Après chaque voyage, cueilli manuellement, ils se rendaient à la grange où à l'aide d'une grande fourche tirée par deux chevaux ils déchargeaient le foin dans la tasserie. Voyage après voyage, ils procédaient à la récolte du fourrage pour nourrir les bêtes durant l'hiver. Le soir, après une journée harassante, il y avait le traditionnel chapelet en famille où, épuisée par une longue journée de labeurs, toute la famille marmonnait des formules et des mots sans en comprendre le sens. Tout allait bien jusqu'au moment où un ou deux membres de la famille se mettaient à rire on ne sait trop pourquoi... Alors, le fou rire général se répandait à travers l'assemblée malgré les avertissements répétés du grand-père. Une fois ce cérémonial religieux obligatoire effectué, on était libéré et chacun se rendait à l'extérieur autour de la maison. Une immense galerie faisait presque le tour de la maison. On y retrouvait de longs bancs sur lesquels on prenait place. Le silence de la campagne était remarquable, seuls quelques grillons faisaient entendre leurs grésillements. De bonne heure tous allaient se coucher fatigués après une longue et dure journée. Dès le levée du jour, la vie reprenait son cours. On devait en premier lieu traire les vaches. Cette opération nécessitait une main d'oeuvre matinale et habile. Il n'était pas facile d'éveiller tout ce petit monde. Les gars en particulier se faisaient tirer l'oreille jusqu'à ce que les appels répétés du grand-père finissent par être entendus. Une fois le train complété, il fallait acheminer le lait vers la laiterie du village. Généralement, les voisins se partageaient la tâche à tour de rôle. Pour se rendre au village situé à 5 km de là, il fallait emprunter une route de terre que chaque cultivateur riverain se chargeait d'entretenir quand il en avait le temps et le goût. Nous prenions une route pleine de trous et de bosses. Avec beaucoup de difficultés, le véhicule tiré par un cheval se dirigeait à travers la campagne vers le village. Nous saluions au passage tous les voisins. Après une heure de route, nous atteignions finalement le village. Ce dernier était constitué de deux artères principales en forme de croix. En arrivant nous prenions la descente qui faisait face à l'église. Nous y retrouvions quelques maisons habitées principalement par des retraités plus fortunés ; la forge, centre important de réparations de tous genres ; la fromagerie où on retrouvait également le bureau de poste ; et un peu plus loin, tout juste face à l'église, le magasin général centre névralgique du village. À l'arrière du magasin général, il y avait d'immenses hangars où s'entassaient des poches de grain et toutes sortes de produits. Dans la cour, nous retrouvions plusieurs poteaux où les cultivateurs venaient attacher leurs chevaux. À l'intérieur s’empilait un assortiment complet de marchandises : des bottes de caoutchouc, les “overalls", le matériel à la verge, le comptoir à bonbons etc. Des bancs, où les cultivateurs et les villageois qui venaient s’informer sur les dernières nouvelles du jour, étaient à la disposition des clients. Face au magasin générale, on retrouvait l’église. Elle trônait sur le village flanquée sur sa droite d'un immense presbytère et sur sa gauche de la salle paroissiale, lieu de réunions pour certains événements spéciaux. Plus loin, toujours sur la gauche, on pouvait apercevoir le couvent-école dirigé par une communauté religieuse. Sur une petite rue près de l'église, nous retrouvions un deuxième magasin général plus petit et plus familial où certains grand-père aimaient se rendre à l'occasion. Bien sûr, il y avait la centrale téléphonique, lieu névralgique des télécommunications. Il pouvait y avoir dix abonnés sur une même ligne. Tous savaient par le nombre de coups de la sonnerie à qui l'appel était destiné. Il fallait décrocher avec précaution si on voulait écouter. Les commères en faisaient leur occupation favorite. De temps à autre, lors d'un événement important, la centrale faisait un appel général en sonnant de longs coups. À ce moment, tous décrochaient et écoutaient le message. La vie du village c'était tout ça et bien d'autres choses.
Le transport en hiver au 19e siècle
La carriole illustre une création québécoise. Elle constitue une adaptation d'une voiture d'été, la calèche à deux roues. À la première neige, il fallait remiser les voitures à roues. Nos ancêtres imaginèrent alors la transformation en remplaçant les roues par des patins de bois, en ajoutant un pare-neige et un petit siège mobile pour le conducteur. Ce modèle reste populaire jusqu'au milieu du 20e siècle. Une autre caractéristique importante est la lame d'acier protégeant le patin. La finition est en veloute comme celle de la calèche. La lame d'acier retroussée ajoute un élément d'élégance. La fabrication des carrioles demande plus d'adresse à cause des lignes courbes. Les charrons ou artisans régionaux les fabriquent généralement, chacun y ajoutant des décorations au gré de sa fantaisie. Les voyageurs disposent d'une peau de carriole placée sur les bancs et une autre sur les genoux. Il y avait également des carrioles à « chartier » comportant trois sièges dont deux face à face pour les passagers et un petit pour le conducteur. C'était les taxis d'hiver. Ces derniers attendaient les gens à la gare où ils pouvaient conduire le prêtre ou le médecin auprès des malades. La sleigh La «sleigh» au début reste un produit d'importation. Légère et élégante elle sert surtout dans les occasions, les sorties à caractère sociales, les visites et les ballades d'amoureux. Le châssis est soigné : dossier élevé, pare-neige légèrement incurvé en forme de S. Elle pouvait servir parfois pour les courses de chevaux dont on était très friand autrefois.
Les fréquentations au 19e siècle Les fréquentations qui sont la marque d'un engagement plus profond commencent avec les visites régulières d'un garçon au domicile de l'élue de son coeur. Dans les milieux ruraux, il arrive que des jeunes gens se présentent pour « veiller » dans une famille où il y a une jeune célibataire sans avoir d'abord obtenu son consentement. L'initiative d'engager des relations sérieuses revient surtout au garçon. Les convenances exigeaient que les filles ne fassent pas trop montre d'empressement à se faire courtiser. De peur d'être laissées pour compte, certaines jeunes filles hésitent à repousser un garçon qui ne les intéresse qu'à moitié. Ces derniers, par contre, peuvent facilement rompre avec une fille lorsqu'ils sont attirés ailleurs. Les parents de la jeune fille surveillent de près les fréquentations sérieuses. S'ils ne connaissent pas sa famille, ils voudront savoir s'il est prêt à s'installer sur une terre ou s'il a un emploi régulier qui lui permettra de faire vivre sa femme. Si le prétendant paraît peu convenable, d'un milieu social différent ou d'une famille peu recommandable, les parents peuvent tenter de convaincre leur fille de rompre ou tout simplement interdire les visites. Habituées à se soumettre à l'autorité parentale, les filles finissent par céder même si parfois elles continuent de voir leur amoureux en cachette pour finalement le marier une fois devenues majeures. Quand les parents sont d'accord avec le choix de la jeune fille, les visites se poursuivent sous haute surveillance. Il s'agit d'empêcher tout élan qui pourrait conduire à des «privautés» ou pire encore, à des relations sexuelles et une grossesse. Les veillées au salon se font rarement en tête-à-tête. Les couples ne peuvent sortir sans être accompagnés par un frère, une soeur ou des adultes. À la rigueur, des amis leur sont imposés comme chaperons qu'ils aillent au cinéma ou faire une promenade. Bien sûr, on peut compter, parfois, sur la complicité des amis pour obtenir quelques moments d'intimité. Un fait demeure, le jeune couple est toujours en présence d'un tiers. C'est seulement après les noces que les amoureux pourront dire : « enfin seuls! ». En général, les jeunes filles ne se laissent pas entraîner sur la pente dangereuse des baisers et des caresses. Les jeunes filles ignorent tout de la sexualité, mais les parents à mots couverts leur font comprendre que si elles cèdent à certaines avances, elles courent le risque d'être cataloguées parmi les filles «faciles» et d'être abandonnées. L'omniprésence de la famille durant les fréquentations, l'absence d'intimité portent à conclure que les jeunes s'engageaient dans le mariage sans beaucoup se connaître. Pour les jeunes filles qui avaient moins de latitude que les garçons, le grand amour n'était pas toujours au rendez-vous. Le mariage était souvent envisagé comme une nécessité économique. Se marier et fonder une famille était la seule garantie de succès d'une ferme ou le seul moyen de survivre dans un contexte industriel où les salaires sont très bas. Le grand amour faisait souvent place la tendresse !
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